Baisse des effectifs dans la police : « La situation est catastrophique »
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A la suite de la Commission administrative paritaire de la Police nationale, les effectifs dans les commissariats de France sont connus. Dans la Loire, aucune éclaircie. Pire, le ciel s’assombrit à Firminy.
« Les arrivées sont très insuffisantes, elles ne vont pas remettre à flot les effectifs déficitaires depuis longtemps… On va continuer de tourner à minima » soupire Fabrice Galatioto, secrétaire départemental chez Unité SGP Police.
« Il y a deux ans, Gérard Collomb, alors ministre de l’Intérieur avait annoncé l’arrivée de 25 policiers pour encadrer les PSQ. Aujourd’hui, nous sommes aux antipodes des ambitions affichées, avec la moitié moins d’effectifs, mais on a l’habitude avec les politiques. On connaît la valeur des annonces et elles n’engagent que ceux qui y croient ».
Le secrétaire départemental de Unité SGP Police a pris sa calculette.
« Avec les 12 fonctionnaires réservés à la Police de sécurité du quotidien, à partir du 1er septembre, il va nous rester cinq collègues qui seront répartis dans les différents services du commissariat de Saint-Etienne. Sauf que d’ici la fin d’année,le même nombre de policiers va partirà la retraite. Résultat des courses : pas d’arrivée et des effectifs qui vont continuer à fonctionner a minima ».
Pourquoi les recrues ne viennent pas dans la Loire ?
Fabrice Galatioto, unité SGP Police, explique : « 90 % des postes offerts par l’administration en sortie d’école de police sont basés sur la région parisienne, le choix reste donc très limité ». Pour renforcer en urgence le commissariat de Firminy, il préconise que l’administration parisienne mette la circonscription de sécurité publique de l’Ondaine dans la boucle des postes à pourvoir à la sortie des écoles de police. Si rien n’est fait, il s’inquiète des risques psychosociaux que cette situation de sous-effectifs pourrait engendrer auprès de ses collègues qui vont rester dans l’Ondaine.
Fabrice Galatioto, unité SGP Police, explique : « 90 % des postes offerts par l’administration en sortie d’école de police sont basés sur la région parisienne, le choix reste donc très limité ». Pour renforcer en urgence le commissariat de Firminy, il préconise que l’administration parisienne mette la circonscription de sécurité publique de l’Ondaine dans la boucle des postes à pourvoir à la sortie des écoles de police. Si rien n’est fait, il s’inquiète des risques psychosociaux que cette situation de sous-effectifs pourrait engendrer auprès de ses collègues qui vont rester dans l’Ondaine.
« Il y a urgence » et le mot est faible selon Fabrice Galatioto, représentant syndical de l’unité SGP Police FO. « À Firminy, l’effectif théorique donné par l’administration pour un fonctionnement normal est de 74 gradés et gardiens de la paix (ce chiffre ne tient pas compte des officiers). À la rentrée, au jeu des mutations ils seront 60, soit 14 de moins ».
Pour le syndicat de police, « l’administration centrale doit envoyer très rapidement des effectifs. Cela passera par des sorties d’école et un changement des cycles de travail ».
Pour Fabrice Galatioto c’est surtout la faute à une inégalité dans les cycles : « Saint-Étienne et Saint-Chamond sont sur un roulement qui permet aux collègues de ne pas travailler un week-end sur deux et un mercredi sur deux ». Des conditions de vie plus favorables ailleurs qui ne pèsent pas vraiment en faveur d’un retour d’effectif sur l’Ondaine. Et de conclure : « c’est une vraie catastrophe ».