CELLULE DE VEILLE SDLP
Monsieur le Directeur,
Mesdames et Messieurs les membres de la cellule de veille.
Mesdames et Messieurs les représentants du personnel,
Cette déclaration aura pour unique but d’acter à cette cellule de veille une situation inacceptable au sein du SDLP et qui a beaucoup trop duré.
Nous n’avons eu de cesse d’interpeller en vain la hiérarchie et ce à plusieurs niveaux sur les comportements inadéquates de l’autorité encadrant les formateurs aux techniques de sécurité en intervention.
Nous tenons à travers ces quelques lignes vous faire prendre connaissance de l’abandon total de nos collègues formateurs dans le cadre de leurs fonctions.
Que faudra t’il encore supporter comme brimades vexatoires pour qu’enfin, quelqu’un ose agir sur un mal invisible et irréversible.
Combien de réunions, de cellule de veille ou même de simple intervention faudra t-il pour que la lutte contre le suicide ait vraiment du sens ? Combien d’heures encore devrons nous passer à compter les indicateurs de détresse si la direction concernée reste dans le déni ?
Les suicides sont encore trop nombreux au sein des forces de l’ordre et le SDLP a été marqué par un drame dont le désespoir avait conduit notre collègue à retourner son arme contre lui en laissant une lettre expliquant l’inexplicable.
Ces tragédies pourraient peut-être, être évitées, si chacun respectait les valeurs primaires enseignées pendant l’enfance à savoir le respect et la considération pour l’autre.
Nous pouvons avoir des différences mais seules nos missions et la bonne exécution de celles-ci doivent nous rassembler. Un constat d’autant plus amer quand on s’aperçoit que ces comportements destructeurs ne sont jamais remis en question.
Ces ambiances délétères sont d’une part contre productives pour la qualité du travail à effectuer et d’autre part génératrices de divers maux qui creusent encore un peu plus notre couverture sociale.
Être en arrêt maladie n’est pas une solution. Le passage par l’arrêt maladie renforce l’isolement de l’agent, loin du soutien de ses collègues cette position administrative le renvoie seul face à sa souffrance.
Les conséquences familiales et sociales sont lourdes après un KO psychologique et la reprise en service après un long arrêt de travail est souvent mal vécue.
Alors après une longue campagne de lutte contre le suicide prise à bras le corps par nos différents Ministres de l’intérieur, malgré toutes les campagnes de prévention, les affiches, numéros verts, fiches réflexes ou accompagnement psychologique par le service opérationnel : rien n’y fait !
Peut être qu’une réunion avec les encadrants pourrait suffire pour mettre un terme à ce management irrationnel.
Aucune gloire n’est à prétendre pour un service qui voit ses agents défiler devant la médecine de prévention. Aucune reconnaissance doit être allouée à la direction qui cautionne de tels comportements, qui rappelons le, sont pénalement répréhensible.
Vous comprendrez donc aisément que sans solution forte ou action forte, nos cellules de veille n’auront plus vocation à lutter contre les risques psychosociaux mais bien à les comptabiliser.
La prévention, la détection et le soutien sont indispensables sur notre lieu de travail. Que les porteurs de l’autorité puissent en prendre conscience quant ils dirigent des femmes et des hommes portant une arme à la ceinture.
Nous avons un métier spécifique accompli par des femmes et des hommes « normaux » qui ont chacun une perception et une réaction différente face au mépris. En prendre conscience sera un premier pas vers tout l’arsenal social déjà mis en place depuis 2014 pour améliorer considérablement les relations professionnelles entre l’encadrant et l’encadré.
Monsieur Le Directeur, nous connaissons votre capacité à prôner le respect et la considération dans les services que vous avez eu à gérer alors nous vous sollicitons solennellement, au noms de nos collègues placés sous votre autorité afin de demander un audit de gestion au sein du service de la formation. Nous souhaiterions également porter au prochain CHSCT-SCRPN la situation de cette unité.
Monsieur le Directeur,
Mesdames et Messieurs les membres de la cellule de veille.
Mesdames et Messieurs les représentants du personnel, nous vous remercions pour votre
écoute et souhaitons que cette déclaration soit annexée à la présente cellule de veille.