CHSCT MI 7 JUILLET 2021
Les dernières informations portant sur la COVID-19, et l’évolution du variant Delta, entretiennent une certaine forme de stress auprès des agents.
Cette anxiété s’additionne à d’autres problématiques, souvent traitées très partiellement par le Ministère, malgré notre insistance.
En premier lieu, le mal-être de certains collègues confrontés à un management d’un autre temps, nous oblige à exiger une réelle prise en compte de la situation.
Cette problématique se retrouve aussi bien dans le périmètre police nationale que dans le périmètre des préfectures ou du secrétariat général.
La perte du sens du travail au sein de la fonction publique n’est pas une vue de l’esprit. La façon dont certains chefs de service comptabilisent les « bons points » en faveur de leur carrière, plutôt que de miser sur un retour « gagnant » bien-être au travail de leurs agents, du satisfecit des citoyens venant pour être rassurer ou considérer dans leurs demandes.
Le monde qui nous entoure se montre de plus en plus hostile envers les agents du Ministère de l’Intérieur.
La violence dont les policiers sont victimes ainsi que les agents des préfectures à l’accueil n’est malheureusement pas leur seule source de souffrances. Ils sont également soumis à de nombreux risques psycho sociaux.
La mise en place des SGCD se fait sans une réelle concertation, la mise en place d’IRISS 2 ne prend pas en compte tous nos questionnements, les différentes cellules de veille au lieu d’être des moyens de dialogue sont dévoyés pour asseoir certaines forme d’autoritarisme par certains cadres.
Monsieur le Président, le Ministère de l’Intérieur doit, plus qu’aucun autre ministère, tout mettre en oeuvre pour que ses agents puissent trouver la sérénité en son sein, tant leur difficulté d’exercice est grande.
Cette crise, après avoir mis à jour ces questionnements, a aussi mis en lumière le manque de moyens dont vous avez doté la médecine du travail, afin de simplement appliquer la Loi. Aujourd’hui, la médecine du travail du service de prévention est prise à partie par certaines préfectures afin de s’occuper d’autres ministères. Certains agents sont demandeurs de visites, en vain. Les travailleurs de nuit ne sont pas suivis comme ils le devraient.
Comment peut-on accepter que les agents du MI qui n’ont déjà pas les visites obligatoires instituées par la loi puissent être délaissé vis-à-vis d’autres agents d’autres ministères qui eux-mêmes ne pourront pas avoir le suivi voulu.
Notre employeur doit mettre les moyens afin que nos collègues puissent avoir le suivi qui leur est dû.
Une augmentation des moyens de la médecine de prévention permettra la détection des signes les plus délicats, d’établir un tableau de suivi régulier et de permettre de dépister les anomalies physiques et médicales qui ne sont, parfois, que le reflet d’un mal-être au travail.
Monsieur le Président, malgré vos instructions certains préfets n’ont toujours pas étudié, mis en place les Plans Annuel de Prévention 2021 que vous avez initiés et déclinés. Certaines structures n’ont toujours pas d’Assistants ou de conseillers de préventions de nommés malgré les instructions de tous vos services.
Comment peut-on en être encore là au mois de Juillet ? Plus qu’une injure à notre comité, il s’agit d’un manque de respect auprès de tous les agents du Ministère, de leur quotidien. L’amélioration des conditions de travail n’est clairement pas une préoccupation locale, dans bon nombre d’endroits.
Nous comptons sur vous pour qu’au plus vite et avant le prochain CHSCT, ou le PAP 2022 devra être présenté, tous ces éléments et les différentes directives ministérielles puissent être appliqués réellement.