Commissariat de Bastia : le cri d’alerte
Ce syndicat tire la sonnette d’alarme. Il considère qu’avec les départs et les suppressions de postes, l’hôtel de police se retrouve en situation de sous-effectif.
Ce qui, selon lui, « dégrade davantage les conditions de travail » et empêche la police d’assurer correctement ses missions
Ce n’est pas la première fois que ce syndicat de policiers monte au créneau pour alerter les pouvoirs publics sur les problèmes d’effectifs rencontrés au commissariat de Bastia.
Une situation qui n’a cessé de se dégrader selon UNITÉ SGP POLICE FO de Haute-Corse qui considère que l’hôtel de police est aujourd’hui en situation de « sous-effectif ». « Début mai, juste avant le déconfinement, était diffusé le mouvement polyvalent de mutation au sein de la police nationale, avec effet au 1er septembre 2020 », indique le syndicat qui fait part à la fois de sa « stupeur, (sa) colère profonde et (sa) vive incompréhension », en découvrant « qu’aucun n’est ouvert à la mutation » pour la Haute-Corse.
Sous la barre des 150 policiers en septembre selon ce syndicat Jean-Louis Vadella, secrétaire départemental pour la Haute-Corse d’UNITÉ SGP POLICE FO, fait remarquer que la direction départementale de la sécurité publique à Bastia « comptait un effectif de fonctionnement annuel 2019 théorique de 160 policiers actifs pour assurer la sécurité de sa circonscription qui est très étendue (elle comprend Bastia, Ville-di-Pietrabugno, Furiani et Biguglia) et compte plus de 60 000 habitants. » Ce nombre était déjà « très insuffisant» pour le syndicat qui « alerte les autorités depuis des mois, voire des années, sur cette situation » et déclare avoir fait de nombreuses demandes de renforts pour que soient « assurées décemment les différentes missions de voie publique et enquêtes judiciaires. » Le constat est amer. « En réponse aux demandes des syndicats de police, l’administration supprime cette année encore des postes de policiers. C’est incroyable ! »
Selon Jean-Louis Vadella, le commissariat de Bastia, « actuellement largement déficitaire, passera sous la barre des 150 policiers en septembre prochain, soit encore au moins dix emplois supprimés par rapport à 2019. C’est honteux ! »
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