Création des groupes supplémentaires B.R.I. : Où sont les moyens ?
La D.C.P.J. a souhaité augmenter ses capacités opérationnelles au sein de son dispositif national des Brigades de Recherche et d’Intervention : création d’un deuxième groupe à Creil, antenne de la BRI de Lille, d’un troisième groupe à Nantes et un groupe à Perpignan, antenne de la BRI de Montpellier. Ces projets se concrétisent enfin après de longues années de réflexion. Le directeur central de la police judiciaire, Jérôme Bonet, soutenait de toutes ses forces cette ambition. A l’occasion de ses nombreuses visites dans les services territoriaux, le directeur central martelait : « créer un groupe opérationnel d’une BRI, qui représente le fer de lance et le bras armé de la DCPJ, sans s’en donner les moyens, n’aurait pas de sens et ne serait pas admissible ! ».
A UNITÉ SGP POLICE-FO, nous vous avons entendu et soutenu.
Question : OÙ SONT LES MOYENS ?
Les directeurs territoriaux voient leur budget propre impacter, budget qui n’a bénéficié d’aucune rallonge en rapport avec la création de ces groupes. Interrogé sur le parc automobile de ces groupes,
la SDRES de la DCPJ leur répond de se débrouiller avec ce qu’ils ont !
Vous avez raison monsieur Bonet : INADMISSIBLE !
Pour rappel, un groupe opérationnel est composé d’un véhicule de surveillance type « cuve », de 4 véhicules banalisés puissants et d’un deux-roues. Cette composition avait été demandée par UNITÉ SGP POLICE-FO et validée à l’occasion d’une audience à la DCPJ le 18 novembre 2014, en présence du directeur central madame Mireille Ballestrazzi et de son adjoint, monsieur Frédéric Veaux, aujourd’hui directeur général de la police nationale.
Le coût d’une création d’un groupe BRI est estimé à 200 000 € environ. La DCPJ, avait-elle anticipé ce budget ?
Les missions des BRI ne cessent d’augmenter. De plus, elles se sont spécialisées dans de nouveaux domaines de compétence, et représentent une force d’observation et d’intervention reconnue et exportent leur savoir faire en Europe. Elles excellent dans leur coeur de métier : la lutte contre le crime-organisé et contre le terrorisme.
Elles sont les dignes héritières des brigades mobiles … ! Elles vont bientôt se déplacer à pied, au vu du parc automobile vieillissant et insuffisant ! Les voitures saisies avant jugement doivent compléter un parc existant complet et non le substituer ! Cela ressemble à du bricolage… et la justice n’a pas vocation à équiper la PJ !
Les BRI manquent cruellement de la reconnaissance qui leur est due malgré leur disponibilité sans faille. La prime BRI, comme d’autres revendications indemnitaires d’ailleurs, sont retoquées par la DRCPN : « plus d’argent » !!
Dans un contexte où la mise en application de l’APPORT crée des tensions dans certaines brigades, cette situation inacceptable ne fait que tendre une corde déjà bien tendue… Elle risque maintenant de casser !
La DCPJ doit se donner les moyens de sa politique !