DÉCLARATION PRÉALABLE CHSCT CRS
Madame la Présidente,
Mesdames et Messieurs les représentants de l’administration,
Mesdames et Messieurs les représentants du personnel,
Nous voici réunis physiquement afin d’aborder particulièrement les Risques Psycho Sociaux au sein du Comité Hygiène et Sécurité et Conditions de Travail des personnels CRS, actifs comme civils.
Si nous nous réjouissons de pouvoir ici porter physiquement l’état d’esprit des personnels c’est avant tout parce que l’année 2020 aura été éprouvante pour ceux ci.
Nous nous remémorons le début de cette crise COVID, nos premières inquiétudes en termes d’équipement de protection des personnels, des consignes… fluctuantes de l’époque.
Nous ne sommes pas en train de prétendre que nous savions ce qu’il fallait faire maintenant que la crise est passée, par contre, nous savions les inquiétudes de nos collègues et la réalité de leurs conditions de travail.
Peut être, aurons nous l’occasion d’en faire un RETEX ?? Il nous semble que cela aussi fait partie de la prévention.
Nos collègues auront une fois de plus réussi, en voyant a l’instar de presque tous nos concitoyens, leurs conditions de travail dégradées, a accomplir leurs missions.
Aujourd’hui de nouvelles échéances vont s’offrir aux personnels CRS avec n’en doutons pas une exposition accrue, que ce soit en raison du climat social ou par l’organisation par la France, de grands évènements.
Les personnels servant au sein de notre direction sont aujourd’hui inquiets de leur avenir.
Légitimement inquiets au vu de ce qu’est l’emploi des unités CRS sur la plaque parisienne. Emploi consacré à des missions de servitudes et qui n’a de noble que de faire plaisir à leur hiérarchie.
Que dire de l’augmentation des effectifs dédiés au Maintien de l’ordre au sein de la Préfecture de Police ?
Nos collègues les voient régulièrement engagés sur des missions qui, à vous reprendre madame la Présidente, correspondent à leur cœur de métier.
Les CRS aujourd’hui enchaînent les missions de garde Élysée et de mission LIC Porte de la Chapelle.
Il y a effectivement de quoi être inquiet.
Inquiets d’une volonté de rationalisation optimisée de l’emploi des compagnies avec les risques de déséquilibre entre zones.
D’autres inquiétudes feront l’objet d‘échanges car inscrits à l’ordre du jour de ce comité.
Inquiétudes liées également à leurs conditions logistiques. La crise COVID étant, espérons-le, derrière nous, vient l’interrogation liée à une volonté d’un retour en chambre double.
Les personnels CRS, madame la présidente, ont servi l’an passé dans des conditions extrêmement dégradées, continuent encore et continueront à n’en pas douter, mais il nous semble incontournable que cette norme de la chambre individuelle soit définitivement actée.
Aujourd’hui, seront traités les Risques Psycho Sociaux.
Et comme on ne parle jamais des trains qui arrivent à l’heure, la Délégation UNITÉ SGP POLICE tient à remercier ici tous les chefs de services, Commissaires et Officiers, qui de par leur management constructif, humain font tous les jours que nos collègues acceptent mieux les contraintes qui leurs sont imposées.
Aujourd’hui, nous ne manquerons pas d’aborder des situations de souffrance au travail générées souvent par un management que nous qualifierons de toxique. Mais ce ne serait pas honnête de laisser croire que ces cas particuliers sont représentatifs de la globalité des unités.
Ces comportements doivent nous amener à nous interroger sur les racines de ces maux.
Étonnant de remarquer que les mauvais « managers » en forment ou plutôt en déforment d’autres, génération après génération.
Étonnant de remarquer qu’ils sont parfois dans la même zone géographique….années après années….
C’est pourquoi, dans une démarche constructive, nous nous associerons à toute démarche permettant de résorber cette souffrance au travail subie par de trop nombreux personnels.
Loin de vouloir briser le lien hiérarchique, c’est faire preuve de courage que justement ne pas mélanger ceux qui œuvrent au mieux des intérêts de notre direction avec ceux qui, de par leur comportement, la tirent vers le bas.
Je demande donc que cette déclaration préalable soit annexée au prochain procès verbal de séance.