Madame la Présidente,

Mesdames et Messieurs les représentants de l’administration,

Mesdames et Messieurs les représentants du personnel,

Nous arrivons en fin d’année 2021 et nous pouvons déjà procéder à un bilan de ce que fût l’année pour les personnels servant au sein de la Direction Centrale des CRS.

Comment ne pas avoir une pensée émue pour ceux qui auront été touchés au plus profond par cette pandémie, comment ne pas penser à notre collègue qui y aura laissé sa vie et pour lequel nous ne manquerons pas de marquer une minute de recueillement.
Hélas, l’année se termine par un nouvel épisode « COVID » et une fois encore, l’impact pour les personnels risque d’être important.

En cas d’évolution critique, immanquablement cet épisode impactera les conditions logistiques, les conditions de restauration, la pratique des activités sportives qui seront sans doute une nouvelle fois, durcies. Autant de moments dans la vie en déplacement qui permettent aussi de supporter les contraintes du quotidien.

2021, aura vu également apparaître la rationalisation de l’emploi national, au principe des mesures sanitaires dans un premier temps, mais disons le clairement au principe de l’économie générée par cette rationalisation surtout.

Un autre impact pour nos collègues avec une perte de la diversité des missions qui génère inévitablement une fatigue prématurée.

Cette diversité dans les missions permet pourtant une régénération nécessaire à la bonne exécution des missions tout au long de l’année.

Nous ne nous arrêterons pas à ce que sera sans nul doute le premier semestre 2022, car les échéances électorales, la PFUE ne manqueront pas de solliciter les compagnies.

Il n’en demeurera pas moins que, passé cette période de haute sollicitation, cette rationalisation sera à nouveau d’actualité.

Les principes d’économies peuvent s’entendre dans la mesure où ils ne viennent pas modifier l’ADN des CRS.

Les principes d’économie peuvent également s’entendre si dans le même temps, on ne crée pas de dispendieux projets.

Aujourd’hui madame la Présidente, l’emploi des CRS n’est constitué que de servitudes qui épuisent les personnels.

La mission Bouclage Élysée, mission ponctuelle au début qui au fil des mois est devenue pérenne et surtout où les CRS sont venus remplacer les effectifs dédiés. Plus de Réserve d’Intervention, des autorités imposant toujours plus et au final, une pénibilité permanente.

Les missions LIC pour lesquelles ne s’opère presque plus la réversibilité missionnelle.

Les CRS ne trouvent plus de sens dans les missions qu’on leur confie, voient leurs droits être remis en question.

Si les CRS assument d’être la Réserve Générale de la Police Nationale, doivent ils assumer de n’être que des variables d’ajustement des autorités d’emploi ou de tutelle qui n’ont cure de leur situation et les sollicitent à l’envi et sans considérer leur sort.

Un sondage visant à interroger directement les personnels sur leur souhait de voir les déplacements rallongés a même été initié par votre direction.

Comment les représentants du personnels que nous sommes, devons apprécier ce sondage si ce n’est a minima d’une méfiance envers nous, pire un mépris.

Soyez assurée si cela devait être nécessaire, nos délégués sont immergés toute l’année dans les contraintes du terrain et nous pouvons nous targuer d ‘en être le relais près de vous tous les jours.

Nombre de sujets évoqués dans cette instance n’ont à ce jour pas amené de réponse, et la mise en place de groupes de travail, de retours d’expérimentation, de réunions bilatérales au travers desquels notre Organisation aura pu exprimer ses positions n’ont abouti.

Je citerai à la volée et à titre d‘exemple, le toilettage de la note d’hébergement 84-184, les éléments post-curseurs ou l’utilisation des bus VX 16.

Des annonces de construction d’Hôtel de Police sur Marseille qui manifestement impactera les collègues de la CRS 54. Annonce faite et aucune information des personnels qui légitimement s’inquiètent de leur avenir et de la précarisation de leurs conditions de travail.

Dernière annonce en date, celle de notre ministre de tutelle qui souhaite la suppression du cycle de Vacation Forte dès janvier.

Nos collègues autoroutiers, pour ceux qui en bénéficient, avaient retrouvé ce point d’équilibre entre vie professionnelle et vie privée.

Une annonce ministérielle et aussitôt nos collègues doivent imaginer le pire.

Vous voyez, Madame la Présidente, les sujets anxiogènes ne manquent pas et les réponses elles, sont rares.

Qu’en sera-t-il à la mise en place des CSA ?

Les CRS seront-ils noyés dans un nouveau comité où leurs conditions de travail ne seront sans doute pas abordées comme elles peuvent l’être au sein de cette instance ?

L’année 2022 risque d’être une fois encore une année difficile pour autant avant de s’alarmer de manière précipitée, contentons nous, de souhaiter un peu en avance, un bon 77e anniversaire à tous les CRS.

Nous souhaitons que cette déclaration préalable soit annexée au procès verbal des travaux de ce jour.

Les membres du CHSCT CRS

VICENTE Hervé                LEVEL Jean Sébastien                    VASTEL Alain