Déclaration Préalable CHSCT RPN
Nous nous retrouvons aujourd’hui, en ce premier CHSCT en « mode présentiel » de l’après Covid-19.
Cette crise doit nous permettre de comprendre et d’apprendre des erreurs, afin d’améliorer encore et toujours la sécurité de nos collègues.
Pour la FSMI-FO, comprendre ce qui s’est passé est garant de la mise à niveau de notre expérience pour l’avenir.
Le premier ministre vient d’indiquer sa volonté d’une « évolution des méthodes ». Nous nous inscrivons entièrement dans cette démarche et vous demandons une meilleure écoute, communication, et collaboration avec les représentants du personnel.
Pour cela, nous proposons à cette assemblée l’adoption d’une délégation d’enquête portant sur la crise sanitaire de la COVID-19. Elle serait composée des membres titulaires et de droit du CHSCT RPN, conformément au texte en vigueur.
Nous vous demandons aussi que la protection des agents de la police nationale soit l’une des priorités de votre action. Le port du masque par le public extérieur, dans les sites clos de la Police Nationale, va dans ce sens.
Nous sommes satisfaits d’étudier, aujourd’hui, le maillage et l’action des conseillers ou assistants de prévention, sujet dont notre organisation, mainte fois, a demandé l’examen. Ces agents doivent être au centre des dispositifs qui permettent aux autorités de prendre les décisions quant à la protection des collègues.
Au passage, notons qu’aucun chargé de la « Prévention, de l’hygiène et la sécurité » n’est identifié, à ce jour, au niveau de la Direction Générale de la Police Nationale.
Les travailleurs de nuit, comme les autres agents soumis aux fiches d’exposition aux risques, ne comprennent plus le retard de plusieurs années dans sa mise en place, par leur employeur. Il s’agit là pourtant d’une simple application de la loi.
Le manque de moyen dans les services est criant, le ménage fait au rabais, les moyens de protections, les cycles de travail non mis en adéquation avec la réalité du terrain, entre autres, exaspèrent les collègues.
Ils ne comprennent pas, non plus, le manque de possibilité de visites auprès des médecins du travail de la médecine de prévention, ainsi que le respect de ses préconisations. Là encore, la simple application de la loi ne devrait poser aucun problème et les moyens doivent être mis en adéquation.
Dans tous ces domaines, aussi, les agents demandent un changement de conduite afin que la loi qui les protège soit respectée par l’Etat.
La communication et l’information ont leur importance. Qu’a prévu la DGPN, dans le cas d’un re-confinement lié à la COVID-19 ? Sur un tel sujet, comme pour d’autres, nos collègues ont besoin de ressentir la maîtrise et la préparation de leur institution. Aucun plan ne leur a été présenté, ce qui laisse place à l’inquiétude.
Sur tous ces sujets, nous n’avons pas l’impression que les différentes directions aient pris la mesure de leur devoir concernant la prévention de l’hygiène et la sécurité et le juste respect de leur personnel.
Oui, Monsieur le Directeur Général, nous sommes prêts à travailler à tous ces sujets, mais nous demandons que des réponses soient apportées à nos questionnements accumulés lors des CHSCT antérieurs, pas dans un avenir lointain comme c’est souvent le cas. Nous aspirons à ces changements dans des délais brefs, et à des réponses dès la rentrée prochaine.
La FSMI-FO demande à ce que cette déclaration soit annexée au Procès-Verbal.