DÉCLARATION PRÉALABLE du 𝙲𝙷S𝙲𝚃 𝙼𝚒𝚗𝚒𝚜𝚝é𝚛𝚒𝚎𝚕 18 Janvier 2022
Monsieur le Président du CHSCT,
Mesdames et Messieurs les représentants de l’Administration,
Mesdames et Messieurs,
Chers collègues,
Ce premier comité d’hygiène et de sécurité de l’année 2022 nous donne l’occasion de vous présenter à tous nos meilleurs vœux pour cette nouvelle année.
Qu’elle soit placée sous l’égide de l’amélioration des conditions de travail et tout particulièrement de la mise en place d’un réel « management » bienveillant.
Nous avons une pensée particulière pour nos collègues qui ont mis fin à leurs jours en ce début d’année, ceux qui nous ont quittés en 2021 et ceux touchés dans leur chair.
S’agissant des suicides, particulièrement élevé en ce début d’année, leur nombre, qui semble s’accélérer ces derniers jours, ne peut que nous entrainer à demander à faire un point d’étape sur la déclinaison du « plan de mobilisation contre le suicide » dans tous les périmètres et à tous les niveaux, particulièrement dans les services territoriaux.
Beaucoup de nos collègues sont inquiets concernant leur avenir. Les projets, les réorganisations, les déménagements, les créations de services sont pléthores, sans aucune consultation des CHSCT de proximité compétents.
Les SGAMI, sous votre responsabilité directe, ne daignent pas vouloir respecter le dialogue social prévu par les textes avec les discussions prévues par ces instances d’hygiène et sécurité dans le domaine des structures immobilières.
L’absence de transparence et d’harmonisation entre les différents périmètres démontre un manque de méthode visible et de saisine des CHSCT concernant ces restructurations.
La « démétropolisation » des services d’administration centrale dans tous les périmètres, la mise en place à marche forcée des D.D.I., les créations de nouvelles enceintes nous laissent perplexes dans l’approche qui en est faite au niveau local.
Nous vous le disons avec nos mots : revenons à un réel dialogue social encadré par les dispositifs prévus afin de pouvoir au mieux comprendre et accompagner les attentes de nos collègues.
Nous avons déjà dénoncé ce manque d’écoute ou d’attention accordées aux agents, celui-ci accentue leur méfiance envers leur Administration.
Le bilan du Plan Annuel de Prévention que vous nous présentez aujourd’hui est une première, et nous nous en félicitons. Mais certaines des instances de proximité n’ont toujours pas décliné ce plan à leur niveau.
Comment peut-on faire progresser la prise en compte de l’amélioration des conditions de travail alors que ce plan n’a pas été décliné dans toutes les instances de proximité ?
De même, le Plan de Mobilisation contre le Suicide, n’a même pas eu de point d’étape cette année à certains endroits du territoire.
Certains commandements et managements restent « d’un autre âge ». Là où c’est le cas, le mépris du dialogue social va, évidemment, de pair.
Comment peut-on faire avancer la cause de meilleures conditions de travail alors que certains responsables locaux n’affichent aucune volonté de répondre à vos instructions ?
Monsieur le Secrétaire Général, mesdames et messieurs, comment peut-on en ces temps compliqués, au cœur de la pandémie COVID-19 qui fait vaciller nos concitoyens et vos agents, continuer à ne pas considérer l’humain à sa juste valeur ?
Cette instance doit largement participer à le remettre au centre de nos préoccupations. Pour les représentants de la FSMI-FO, cela nous parait être la priorité absolue.
Nous vous remercions de votre écoute et demandons que cette déclaration soit annexée au procès-verbal de cette instance.
Les représentants de la FSMI-FO