Policiers au G7 : un barbecue de la colère pour exprimer leur ras le bol
"Si on n'a pas de réponse, on n'assurera que le service minimum" avertissent les syndicats de policiers.
Les deux syndicats majoritaires de la police organisaient cet avertissement en marge du G7.
C’est un dernier avertissement avant que les policiers ne jettent l’éponge et n’assurent qu’un service minimum pour une rentrée sociale qui s’annonce chaude. Ce vendredi soir, les syndicats de policiers Unité SGP Police FO et Alliance organisent un "barbecue de la colère" en marge du G7 et à quelques encablures d’une ville de Biarritz mise sous cloche.
"Quand elle a été confrontée à une vague de suicides sans précédent, l’administration de la police a dit qu’il fallait organiser des moments de convivialité. Ce barbecue de la colère est un pied de nez à cette réponse", expliquent de concert Christophe Labarthe (Unité SGP) et Daniel Domengé (Alliance). Un "gros avertissement" qui entend témoigner de l’usure et du ras le bol des policiers, sur le pont depuis l’affaire Merah en 2012.
"Revoir le système police en profondeur"
«On est en alerte rouge permanente depuis, soufflent les deux syndicalistes. 80% des policiers sont au travail avec ce sommet du G7. Les vies de famille sont mises entre parenthèses. Et quand l’équilibre familial, social, commence à craquer, il suffit de quelques soucis au travail pour basculer.»
Une policière de 27 ans s’est tirée une balle dans la tête la veille. «Il faut revoir le système police en profondeur et tout remettre à plat. Nous demandons, dès la fin du G7, des états généraux de la police. Si on n’a pas de réponse, on n’assurera que le service minimum», avertissent les deux syndicats.