Rennes. 38 policiers nationaux supplémentaires à la rentrée
Dès la rentrée de septembre, 38 policiers nationaux vont renforcer les effectifs du commissariat de Rennes.
Pour les syndicats, c’est loin d’être un luxe pour faire face à la dégradation de la sécurité dans la capitale bretonne. Un groupe dédié aux mineurs étrangers délinquants devrait être créé.
C’est un vœu exprimé à maintes reprises par Nathalie Appéré, la maire de Rennes. Pouvoir disposer d’effectifs plus importants de policiers nationaux dans la capitale bretonne. Les effectifs actuels étant jugés sousdimensionnés pour faire face à l’augmentation importante de la délinquance et de la criminalité. Du trafic de drogue qui gangrène quasiment tous les quartiers au problème des mineurs étrangers isolés qui sévissent dans le centre-ville en passant par les violences faites aux femmes, les conséquences de l’alcoolisme, les cambriolages, les conflits de voisinage, les rodéos sauvages… Sans oublier le maintien de l’ordre dans les manifestations à répétition qui ont tendance à dégénérer quasi systématiquement à Rennes.
Des effectifs insuffisants
« On fait ce que l’on peut mais nos moyens sont clairement insuffisants,» assure un officier de police. « Notamment la nuit où l’on peut rapidement se retrouver avec une ou deux patrouilles disponibles pour peu que les autres soient occupées.» À rappeler aussi que la compétence des policiers ne concerne pas que Rennes. Elle couvre aussi les communes de Cesson-Sévigné, Chantepie et Saint-Grégoire.
« Près de 38 policiers supplémentaires devraient arriver à Rennes pour cette rentrée,» confirme David Leveau, secrétaire régional de l’unité SGP police FO. « Ils s’ajoutent à la dizaine arrivés en septembre dernier pour la mise en place du quartier de reconquête républicaine à Maurepas et à des mouvements en mars et juillet dernier par des mutations dérogatoires.» Au total, cela représente une soixantaine de fonctionnaires sur une année.
Des renforts qui devaient notamment permettre la création d’un groupe dédié à la lutte contre les mineurs étrangers délinquants.
« Il faut que la justice suive »
« Le visage de la ville a changé et la police est très sollicitée », poursuit le syndicaliste. Également le contexte, avec des policiers de plus en plus souvent confrontés à des comportements très violents. « Disposer de renforts est bien évidemment positif mais ça ne suffit pas, » estime David Laveau. « Il faut aussi que la réponse judiciaire suive. Est-ce normal que l’auteur de coups sur un policier soit relâché à l’issue de sa garde à vue ? Où que nos collègues retrouvent dans la rue un délinquant qu’ils ont interpellé quelques heures plus tôt ?»