Une aberration indigeste
La bouffée épidémique de la pandémie du COVID 19 est passée. Le gouvernement a décidé de remercier l’engagement des agents de l’État au travers d’une prime exceptionnelle dont vous connaissez les modalités : seulement 15 % des fonctionnaires auront droit à cet argent en guise de reconnaissance.
Dans les Hautes Pyrénées, cela représente environ 30 personnes qui toucheront cette manne sur les 220 policiers de tous corps, agents administratifs ou agents de police technique et scientifique du département.
Guillaume et moi-même avons été proposé à l’attribution de cette prime COVID, que de par nos mandats syndicaux, nous cessons de dénoncer pour son injustice flagrante.
Tous nos collègues, qui sont venus travailler pendant le mode dégradé afin de préserver une certaine réserve opérationnelle et permettre la continuité du service, méritent « tous » cette distinction.
Que ce soit les policiers disponibles aux sollicitations des appels 17, les fonctionnaires en tenues ou des services d’investigations, les agents des services administratifs ou les agents du renseignement, tous ceux qui ont une nouvelle fois montré leur grand professionnalisme et leur disponibilité malgré le stress et la peur de contaminer leur famille au retour à leur domicile, méritent cette reconnaissance.
Nous vous rappelons qu’au début de cette crise sanitaire nous avions interdiction de porter les masques de protection et nous n’avons jamais été testés malgré quelques collègues placés en quarantaine pour des suspicions de COVID.
La direction centrale a décidé de nous diviser une nouvelle fois comme elle sait le faire lors de l’attribution de la PRE.
C’est une aberration indigeste !
Pour ces raisons, Guillaume et moi-même nous nous engageons à reverser l’intégralité de la prime COVID à l’ANAS, l’action sociale des personnels de la police nationale et du ministère de l’intérieur.